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Le vase oursin antique de Mâcon - par daniel le 21/01/2016 @ 17:43

Le vase-oursin

Pratiques funéraires et superstition gauloise

Un vase en forme de fossile d’oursin découvert à Mâcon

 

Lors des fouilles menées par le Gam en 1980, rue des Cordiers sur le site de la nécropole gallo-romaine, parmi les nombreuses découvertes fut mis au jour un dépôt de quatre vases offrandes en céramique. Ces objets avaient subi l’action du feu, ils avaient donc été déposés sur, ou à proximité d’un bûcher funéraire.

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Extrait de la publication sur la fouille de la nécropole des Cordiers (Barthèlemy, Depierre 1990)

 

Ce lot de vases miniatures se composait d’une amphorette, d’un balsamaire. Un troisième vase était un récipient zoomorphe figurant un lion couché. Quant au quatrième récipient, sa forme énigmatique ne fut pas identifiée tout de suite.

 

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Ce vase est en céramique fine élaboré à partir d’une argile kaolinitique. A l’origine, il était recouvert d’un vernis plombifère, ce qui permet de l’attribuer aux ateliers du centre de la Gaule (Vichy ?). D’une hauteur de 8 cm et d’un diamètre de 8,8 cm, il offre une forme globulaire écrasée avec une base concave. La panse est divisée en cinq quartiers qui se rejoignent au sommet. Celui-ci est marqué par un ombilic. Cinq orifices percent la paroi. Quatre sur le dessus, autour de l’ombilic, et un au deux tiers de la panse. Nous ne connaissons pas la fonction exacte de cet objet mais l’usage d’huiles parfumées dans le déroulement du rituel des funérailles est bien documenté pour la période gallo-romaine. Ce dépôt est datable de la deuxième moitié du Ier siècle de notre ère.

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                    Le vase vu de dessus.                                           Le vase vu de dessous

Le grand intérêt de ce vase est que sa forme copie en fait la forme d’un test d’oursin, c'est-à-dire le squelette de l’animal débarrassé de ses piquants. La symétrie pentaradiée (5 parties semblables) qu’affecte le vase, qui reproduit celle des oursins ne laisse pas de doute sur la volonté du potier de reproduire le test de cet animal marin. Bien entendu, il n’est pas évident que des potiers du centre de la Gaule aient eu entre les mains des oursins venant de la mer, mais les oursins fossiles ne manquent pas sur le territoire ; d’autant que la découverte de fossiles d’oursins en contexte archéologique est une chose parfaitement attestée (Georges et al. 2014).   

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                                                                  Test d'oursin

http://www.naturabuy.fr/Test-D-Oursin-Vert-Tendre-chasse-trophee-taxidermie-coquillage-mer--item-1356106.html

 

Quel sens doit-on donner à cet objet ?

Il faut sans doute voir ici la volonté d’évoquer au travers de ce vase « l’ovum anginum », l’œuf de serpent. En effet, il semble que les celtes assimilaient les oursins fossiles à un œuf de serpent, objet magique et puissant talisman. Le naturaliste romain Pline l’Ancien en témoigne.

 

Pline l'Ancien, Hist. Nat. XXIX, 52 :

« Il existe en outre une autre espèce d’œuf en grand renom dans les Gaules et dont les Grecs n'ont pas parlé. [En été], des serpents s'entrelacent en grand nombre; avec leur bave et l'écume de leur corps ils façonnent une sorte de boule appelée urinum [cela s'appelle œuf de serpent]. Les druides disent que cette façon d'œuf est projetée en l'air par le sifflement des serpents et qu'il faut la rattraper dans un manteau sans lui laisser toucher la terre; que celui qui s'en est emparé doit s'enfuir à cheval, car les serpents le poursuivent jusqu'à ce qu'il soient arrêtés par l'obstacle d'une rivière; l'épreuve qui fait reconnaître cet oeuf est qu'il flotte contre le courant, même s'il est attaché avec de l'or. De plus, avec cette ingéniosité qu'ils ont à envelopper de mystère leurs mensonges les Mages prétendent qu'il faut les prendre pendant une certaine lune, comme s'il dépendait de la volonté humaine de faire coïncider avec cette lune l'opération des serpents. J'ai du reste vu cet œuf: il était de la grosseur d'une pomme ronde moyenne, et sur sa coque se remarquaient de nombreuses cupules cartilagineuses semblables à celles dont sont munis les bras des poulpes. Les Druides vantent fort son merveilleux pouvoir pour faire gagner des procès et pour faciliter l'accès auprès des souverains, mais c'est une si grande imposture qu'un chevalier romain du pays des Voconciens qui, au cours d'un procès, en portait sur [dans] son sein, fut mis à mort par l'empereur Claude sans aucun autre motif que je sache. Pourtant ces enlacements de serpents et leur union féconde semblent être la raison qui a déterminé les nations étrangères à entourer, en signe de paix, le caducée de l'image de serpents; c'est l'usage en effet que les serpents du caducée n'aient pas de crête » (traduction de Ernout [1962] revue par Le Roux, 1967).

 

Des découvertes de fossiles d’oursin dans des couches archéologiques sont avérées et cette présence est certainement loin d’être anecdotique. A l’heure actuelle le vase de Mâcon est le seul exemple connu de transposition du test d’oursin en objet céramique, ce qui lui confère toute sa valeur. Il vient d’être repris dans une récente publication de Vincent Georges à propose d’un fossile d’oursin retrouvé sur le site celtique de Goincet en Forez (Poncins, dép. Loire).

 

La valeur symbolique qu’attribuaient à cet objet les personnes qui l’ont utilisé dans le rituel funéraire nous échappe. Mais il est notable que l’oursin a une haute valeur mystique chez les Gaulois et qu’il soit présent au sein d’un ensemble de vases offrandes en contexte funéraire plus d’un siècle après la conquête, indique certainement une persistance de la pensée religieuse celte dans la Gaule romanisée.

 

Ce vase est aujourd’hui présenté au musée des Ursulines de Mâcon.

 

Bibliographie

 

Barthèlemy, Depierre 1990 : BARTHELEMY (A.), DEPIERRE (G.). - La nécropole gallo-romaine des Cordiers à Mâcon, 1990, 128 p.

 

Georges et al. 2014 : GEORGES ‚V.), PHILIPPE (M.), BARTHELEMY (D.). – Un oursin fossile sur le site fossile de Goincet en Forez (Poncins, dép. Loire), et la perspective de l’ovum anguinum, Archäologishes Korrespondenzblatt, jarhgang 44, 2014, Heft 4, pp. 525-541.      

 


Au coeur de la ville,, fenêtre sur le passé - par daniel le 08/01/2016 @ 12:15

Au coeur de la ville,

une fenêtre sur le passé

 

En septembre 2015, l'Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives) a réalisé un sondage en haut de la grande rue de Veyle à Mâcon, au pied e la tour des archives départementale. Sous la direction de Pierre Quenton, une coupe dans le talus qui se trouve à cet endroit a permis de repérer des traces qui témoignent de l'occupation humaine dans ce secteur de l'époque gauloise à la période médiévale.

 

 

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La tour des archives départementales surplombe le site.

 

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En haut de la grande rue de Veyle, à gauche le lieu d'intervention.

 

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A droite, le talus qui a fait l'objet des recherches.

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Le décapage se fait à l'aide d'une pelle mécanique équipée d'un godet lisse de curage.

 

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Le travail est ici délicat en raison de la configuration du terrain.

 

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Pierre Quenton, responsable de l'opération, dirige le travail de la pelle mécanique.

 

 

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Une fois le décapage terminé, un autre travail commence.

 

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Nettoyage d'une structure apparue au début du décapage.

 

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Il s'agit d'un chemin pavé de briques et bordé de dalles calcaires de chant. Celui-ci était aménagé dans les jardins de l'ancien couvent des Carmélites. Ce monastère a été rasé en 1966 pour faire la place au bâtiment des archives départementales.

 

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Nettoyage des coupes de terrain.

 

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Ces coupes révèlent la succession des couches archéologiques qui témoignent des différentes occupations humaines.L'étude et le relevé de ces couches s'appelle la stratigraphie.

 

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Nettoyage d'un sol de la période médiévale.

 

La trace des Gaulois

 

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Le niveau le plus ancien a été daté de la fin de la période gauloise, vers 60 / 30 av. J.-C.

Parmi les éléments les plus caractéristiques, un fragment de coupe en céramique campanienne, vaisselle à vernis noir importée d'Italie.

 

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Caractéristiques de cette époque, des fragments d'amphores vinaires importée d'Italie. Ces amphores témoignent de l'important commerce du vin qui existait alors entre le monde romain et la Gaule.

 

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Fragments de cloison en terre provenant des habitats gaulois. Ces éléments en torchis portent l'empreinte des baguettes de bois qui servaient d'armature aux murs. L'extérieur porte une couche de chaux. Les demeurent gauloises étaient d'aspect modeste, en bois et terre.

 

Le Moyen Âge

 

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Fragments de céramiques médiévales

 

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Bas Empire (1) - par daniel le 11/12/2015 @ 16:10

Mâcon, la ville du Bas Empire

Castrum matisconense

Première partile (revue le 07 01 2016)

L'édification des castrum et le problème du tracé de l'enceinte antique de Mâcon

 

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Potager de l'ancien couvent de la visitation (cliché DB)

 

La fortification du Bas Empire est en fait le témoignage architectural visible le plus ancien de la cité mâconnaise. En divers points du centre historique, des pans de murs et des tours nous rappellent l'histoire gallo-romaine de la ville. Ces murs et ces tours constituaient l'enceinte du castrum, la ville fortifiée du Bas Empire. Nous essaierons, ici, de faire le point sur notre connaissance de Matisco durant deux derniers siècles de l'Empire romain.

 

Les castrum du Bas-Empire

 

À l'origine, le mot castrum désigne un camp retranché établi par une légion romaine. Par extension, ce terme sera appliqué aux villes fortifiées du Bas Empire. Ainsi, le castrum matisconense est mentionné dans un document antique : la Notitia galliarum. L'édification de murailles autour des villes romaines est un phénomène que l'on constate à partir de la fin du IIIe siècle de notre ère. Certaines cités étaient, dès l'origine, entourées par une enceinte, mais ce privilège était réservé aux capitales de cité comme Vienne ou Autun. Le rempart était alors, non pas un élément de défense, mais un équipement de prestige.

 

Après la conquête romaine, une ville comme Matisco va se développer sans souci de se protéger. Les recherches archéologiques nous montrent une urbanisation extensive bien au large de l'oppidum gaulois, au nord, à l'ouest et au sud du plateau de la Baille, sur près de 50 ha. La crise du IIIe siècle et l'élément déclencheur qui va amener la création de murailles autour des agglomérations. En effet, au milieu du IIIe siècle, l'Empire romain connaît une crise sans précédent. L'anarchie militaire conjuguée à la crise économique et aux invasions barbares, engendreront ruines et misère, et notamment en Gaule. L'enfouissement des trésors monétaires est le témoignage archéologique de cette période d'immense confusion et d'insécurité. Le trésor de Mâcon, caché probablement vers 260, est la preuve que la cité mâconnaise n'a pas été épargnée durant ces dramatiques événements. La faiblesse du pouvoir central à Rome, les guerres intestines et de succession qui minent l'État, ne permettent plus une défense efficace des frontières ; la conséquence en est une succession de raids dévastateurs menés par des tribus germaniques. À la fin du IIIe siècle, des empereurs comme Aurélien et Dioclétien vont rétablir la paix et l'autorité de Rome. Mais la politique de défense de l'Empire évolue. La défense seule des frontières, le limes, s'est avérée inefficace pour stopper les raids des Francs et des Alamans. Afin de renforcer la sécurité du territoire, désormais les agglomérations les plus importantes vont se protéger par un rempart. En termes d'urbanisme, la conséquence de ces choix est une réduction générale des périmètres urbains. À Mâcon, les habitants se retranchent sur le plateau de la Baille, siège de l'ancien oppidum celtique. La surface de la ville s’est réduite de 90 %, elle n'occupe plus que 5 ha.

 

Les premiers travaux sur le castrum de Mâcon

 

Nous devons à Gabriel Jeanton d'avoir le premier réalisé une étude sur le castrum de Mâcon. Dans un article paru en 1934 dans les Annales de Bourgogne, il nous propose une description de ce rempart et nous en fournit un plan figurant son tracé.

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Le tracé de l'enceinte du castrum selon Gabriel Jeanton

 

Cette muraille, haute et massive, s'est inscrite de manière durable dans le paysage de la ville. Durant toute la première partie du Moyen Âge, et jusqu'à ce qu'au début du XIIIe siècle, une nouvelle enceinte vienne englober les faubourgs qui s'étaient développés, le rempart du castrum a constitué la défense de la ville. D'ailleurs, les chartes du cartulaire de Saint-Vincent font allusion à de nombreuses reprises aux murs ou murailles (moenia), de la ville. Elle fut sans doute à de maintes reprises remaniée. Au XIVe siècle, elle est dénommée « muraille sarrasine ». Cette appellation « sarrasine » désigne un élément dont on ignore l'origine exacte. Un plan du nord du plateau de la Baille de la première moitié du XVIIIe siècle, publié par Jean-François Garnier, indique un tronçon de muraille toujours désigné comme murailles sarrasine.

 

L'étude de Gabriel Jeanton nous décrit précisément le tracé du rempart. Celui-ci vient enserrer la colline de la Baille, dite aussi la Rochette. Il nous propose pour la façade orientale du rempart, dominant la Saône, un tracé rectiligne, s'appuyant sur la crête rocheuse du relief. Nous savons aujourd'hui, grâce aux travaux d'Alain Guerreau, de François Cognot et aux observations de Georges Berthoud, que cette proposition est inexacte. En effet, les bâtisseurs du rempart, ont aménagé une défense pour la partie basse de la ville placée entre le rivage de Saône et le relief du plateau. La muraille forme ainsi un redan qui protégeait vraisemblablement une zone portuaire essentielle au ravitaillement de la ville. À la fin des années 50, lorsque les premiers travaux d'aménagement du plateau de la Baille ont entraîné la destruction des bâtiments vétustes qui occupaient le sud de l’ancien castrum, des observations archéologiques avaient déjà souligné l'absence de rempart sur le rebord oriental de la colline. André Jeannet avait, en 1959, relevé la coupe d'une tranchée pour l'installation d'une canalisation, depuis la place de la Baille jusqu'à la rue Franche. Dans la publication de ce suivi de travaux, il met bien en évidence le fait qu'aucune structure défensive n'a été repérée au-dessus de la rue Dinet. En revanche, la présence de constructions à l'ouest de la rue Franche, indique sans ambiguïté l’existence du rempart à ce niveau.

 

La proposition de tracé de Gabriel Jeanton s'appuyait en fait sur l'interprétation des chartes du cartulaire de Saint-Vincent. Dans ces chartes, la cathédrale Saint-Vincent est mentionnée comme construite infra muros, c'est-à-dire « sous les murs ». À la lumière des travaux récents nous devons interpréter infra muros, non pas comme désignant la cathédrale à l'extérieur de l’enceinte, mais comme dans la partie basse de la cité. Cependant, Gabriel Jeanton n'ignorait pas l'existence de cette partie du rempart. Il y fait allusion dans son ouvrage sur le vieux Mâcon, mais il considère cette enceinte comme une fortification secondaire, distincte de celle du castrum proprement dit.

 

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Le castrum de Mâcon

 

Aujourd'hui nous pouvons observer la muraille du castrum encore concernés en différents points :

- Dans la cour de l'école Jeanne d'Arc où sa base est constituée de six assises de blocs en grand appareil (Fig.1).

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- Derrière l'École d'Art, cours Moreau, où le mur qui sépare ce bâtiment du Palais de justice laisse voir également des blocs en grand appareil (Fig.7). On peut y voir aussi une tour, au Moyen Âge la tour de Luyat. En effet, cette portion de la muraille antique fut réutilisée par l'enceinte médiévale. Dans ce même secteur, à l’est de la tour subsistante (appelée au Moyen Âge tour de Luyat), existaient deux autres tours dénommées à la période médiévale tour des Roses et tour du Listre. Elles sont figurées sur le plan de Du Bois de 1754. Nous pouvons raisonnablement supposer qu’il s’agissait de structures appartenant à l’origine à l’enceinte du castrum. Des plans du XVIIe siècle nous indiquent aussi l'existence de trois autres tours sur la partie du rempart se dirigeant vers le sud ouest.

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Les blocs en grand appareil visibles dans la muraille derrière l'Ecole d'art.

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Extrait de la revue Gam info 2011 n° 2.

 

- Dans l'enclos de l'ancien couvent de la Visitation où une autre tour est visible (Fig.3), ainsi que l'amorce du redan rempart en direction de la Saône. Cette partie de la muraille fut réutilisée pour la fortification du château des comtes de Mâcon au Moyen Âge.

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Depuis le bas du potager du couvent de la Visitation, la tour à droite

et la courtine à gauche (cliché DB)

 

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Le couvent de la visitation en vue aérienne (cliché Marc Bonnetain)

On distingue le rempart antique séparant le potager de la plate-forme du couvent.

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Le parement de la tour de la visitation en opus mixtum,

alternance de lits de moellons calcaire et de lit de briques

 

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La tour antique du couvent de la Visitation vue depuis la tour moderne des Archives Départementales en 2015 (cliché Gam).

 

- Dans le passage des amphores, entre la rue Dinet et la rue Philibert Laguiche, là où une vitrine présente les vestiges découverts lors des fouilles réalisées en 1982.

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1982, rue Dinet, les fouilles en cours sous la direction de François Cognot. A droite de l'image le massif de maçonnerie qui a servi d'appui au rempart du Bas Empire.

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extrait de la revue Gam info, 2011 n° 2

 

- Rue Paradis, où une tour romaine est comprise dans un îlot de bâtiments appelé « la maison du bailli ».

 

 

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La tour Paradis édifiée à l'angle sud ouest du castrum

 


Nous mesurons, ils mesuraient '2) - par daniel le 27/11/2015 @ 12:27

Nous mesurons, ils mesuraient (2)

 

En 1991, à Mâcon, cours Moreau, les travaux de terrassements liés à la construction de la maison médicale du clos de la Moussière ont révélé la présence d’un dépotoir de potier gallo-romain. Une quantité  très importante de tessons de céramique a été alors recueillie correspondant à plusieurs centaines de vases. Il s’agit d’une production de vases de cuisine et de stockage en céramique tournée de couleur grise à pâte grossière. Ce type de vaisselle correspond à la catégorie la plus abondante dans les sites fouillés en milieu urbain ou en milieu rural.

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Les formes qui constituent ce vaisselier sont les pots, les pichets, les bouilloires, les marmites, les plats à cuire, les mortiers et les couvercles.

 

Cette production a pu être datées du IIe siècle après J.-C. grâce en particulier à une série de monnaies en bronze.

L’intérêt de ce dépotoir est qu’il a été possible de reconstituer un certain nombre de ces récipients et de dresser un catalogue assez complet de la production de cet atelier.

Une chose est alors apparue pour la catégorie des pichets. Ceux-ci se répartissaient selon trois modules. Pour le petit module et le module moyen, la reconstitution des vases nous permettait d’en mesurer la capacité. Cette opportunité s’avérait fort intéressante. En effet, au delà des observations concernant la typologie et la chronologie de ces poteries, essayer de déterminer si elles avaient été fabriquées selon des gabarits pré établis répondant a des mesures de capacité en usage à l’époque gallo-romaine, pouvait enrichir notre connaissance de cette période.

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Le résultat de cette recherche fut extrêmement concluant. Le petit module de pichet avait une contenance de  quelques 0,82 litre ce qui correspond à 3 hémines en mesures romaines. L’hémine (heminia) correspond à 0,2736 de nos litres. Elle est la moitié du setier (sextarius) et le double du quartarius, qui comme son nom l’indique est le quart du setier. Ce dernier constitue l’unité de ces mesures de capacité. Le module moyen des pichets s’est révélé avoir une contenance triple par rapport au petit module, soit 9 hémines.

 

Rappelons que les systèmes de mesure des romains sont en base 12, ce qui permet de jongler avec les quarts, les tiers et les doubles.

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La catégorie des pots est la plus importante en nombre de vases et en variété des modules. A priori, il n’était pas forcément évident de discerner une production de récipients calibrés. Pourtant à l’issu des mesures et calculs, nous avons pu établir une série de modules se déclinant toujours selon l’hémine : 2,5 / 3 / 4 / 5/ 6. Pour les capacités plus importantes les résultats sont incertains mais nous pouvons proposer des modules de 7, 10 et 12 hemines, de 12 et 24 setiers.

 

L’ensemble de ces résultats permet d’apporter un autre regard sur ces objets qui constituent souvent la masse la plus importante des vestiges mis au jour et qui ne suscitent qu’un intérêt secondaire auprès des archéologues.   

 

La nécessité d’avoir des récipients calibrés est somme toute une nécessité évidente dans une société où les produits solides ou liquides sont commercialisés à une échelle qui s’échelonne du marché local  jusqu’aux échanges à grande distance.

 Bibliographie

Barthèlemy 1996b : BARTHELEMY (D.). - Etude d'un dépotoir de vaisselle culinaire du IIe siècle, fouille de la maison médicale du clos de la Moussière, cours Moreau à Mâcon, S.F.E.C.A.G., actes du colloque de Dijon, 1996, pp. 141-153.

 

 


le fanum du Grand Joux - par daniel le 31/05/2015 @ 14:19

 


Vient de paraître

Le fanum du Grand Joux

Sanctuaire gallo-romain à Donzy-le-Perthuis

 

 

Au tout début des années 1980, un petit sanctuaire gallo-romain (fanum) a été en partie dégagé et fouillé par M. Antoine Guyot, président de l’A. A. H. C. (Association d'archéologie et d'histoire de Cluny). Cet ouvrage, réalisé par Camille Villeneuve, d’après son travail de recherche universitaire, a pour but de présenter au public le site et le mobilier découvert au travers de l’étude  récente qui en a été faite. L’intérêt de ce site repose notamment sur la série de monnaies romaines qui a été mise au jour lors des fouilles. Si l’étude numismatique constitue le cœur de cet ouvrage, Camille Villeneuve s’attache à présenter l’ensemble du site avec ses structures et le mobilier découvert. Elle replace également le site dans son contexte géographique, historique et archéologique pour offrir la vision le plus complète possible de ce sanctuaire antique en Mâconnais.

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Ce dimanche matin, 4 octobre, Camille Villeneuve présentera son travail à la Roche Vineuse, salle "Au fil de l'eau", à l'occasion de la journée du Comité Départemental de la Recherche Archéologique de Saône-et-Loire. Début des communications à 9.30. L'ouvrage sera disponible pour les personnes intéressées.

Brochure 56 pages + couverture, format 210 L X 29,7 H cm, reliure dos carré collé, impression quadrichromie recto-verso sur papier couché. Ouvrage édité par le Groupement Archéologique du Mâconnais avec le concours du Comité Départemental de la Recherche Archéologique de Saône-et-Loire. Conception graphique : Emmanuelle Barbier.

 

Pendant tout le mois d'octobre l'ouvrage reste disponible au prix de souscription

15.00 €

Contactez nous au 03 85 38 93 76

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Les objets du trésor de Mâcon - par daniel le 06/01/2015 @ 16:30

Le trésor antique enfoui à Mâcon

et les objets conservés

(avec la collaboration de F. Peulson et N. Trouilloud)

 

Rappel  introductif

Nous sommes le  1 mars 1764, lors des travaux de remblaiement d’une cour intérieure de l’Hôtel Dieu alors  en construction, un vigneron et ses ouvriers qui prélèvent de la terre à l’emplacement d’un ancien chemin,, découvrent par hasard, à huit ou neuf pieds sous terre (soit près de 3 m), un amas métallique constitué de bijoux, de quelques 40 000 monnaies et de pièces d’argenterie de l’époque gallo-romaine.

Parmi elles, se trouvaient des pièces cultuelles d’une rare importante.

Mais pourquoi sont-elles là ?  Pourquoi sont elles enfouies au milieu de tuiles, briques et autres vestiges de constructions ?

Quelles sont les raisons qui ont poussé les propriétaires à ne jamais les récupérer ?

Les monnaies les plus récentes observées à l’époque, sont des monnaies à l’effigie de l’empereur Gallien, ceci permet de placer la date d’enfouissement du trésor vers 260 de notre ère. Quelle était la situation de la Gaule à cette période ?

L’effondrement d’un empire

Au  milieu du IIIe  siècle, des vagues d’envahisseurs germaniques déferlent dans une Gaule dont les armées ne sont plus en mesure d’endiguer ce flot.
Le monde romain exerçait alors un attrait de plus en plus fort sur les tribus qui se massaient sur la frontière,  le limes.

Les Barbares,  à l’est du Rhin, dont notamment les Frisons, les Francs, les Saxons et les Alamans, d’origine germanique, décidèrent  à ce moment là, de profiter de la faiblesse de l’autorité impériale minée par les guerres internes successives, guerres civiles liées à la lutte pour la conquête du pouvoir entre les généraux romains, pour se lancer dans des razzias à travers la Gaule. Ce phénomène de dissimulation des biens précieux et autres économies est bien caractéristique de ces périodes de crise. La découverte d’autres trésors datables de la même période dans nos régions, est la preuve de l’irruption des bandes barbares dans le Mâconnais. Ces pillages furent certainement dévastateurs puisque les propriétaires ne sont pas revenus les chercher.

A qui pouvait appartenir un si considérable trésor ?

Hélas la question demeure en suspend et nous en somme réduits aux hypothèses. Il pourrait s’agir du trésor d’un temple ce qui fut la première hypothèse. Mais d’autres possibilités sont envisageables somme les biens d’une riche famille, ou encore le trésor d’une corporation. Pour cette dernière hypothèse, nous savons que commerçants et artisans se regroupaient en corporations. Celles-ci avaient pignon sur rue. Dans le bâtiment qu’occupait une corporation on trouvait un espace consacré au culte de leur divinité tutélaire ; Les forgerons et les nautes (qui assuraient le commerce fluvial) formaient de puissantes et prospères corporations.

Descriptions des objets conservés du trésor de Matisco.

Du trésor, ne nous sont parvenus que huit statuettes : un Jupiter, quatre Mercure, une Luna, une divinité Panthée et un génie ; ainsi qu’un plat à fonction rituelle. Tous ces objets sont en argent

 

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Jupiter, haut de 6,5  cm est représenté debout ; la main gauche tenant le sceptre aujourd’hui perdu. Le corps est puissamment modelé ; le visage est expressif et il est entouré d’une coiffure exubérante. Jupiter, dont l’équivalent chez les grecs  est Zeus, est le Dieu de tous les dieux et il est le roi du ciel et de la terre. Jupiter étant particulièrement invoqué pour obtenir  des faveurs militaires ou pour solidifier l’autorité des  Paters Familias (les pères de famille). Il est le plus grand Dieu du panthéon romain. Il est généralement représenté avec la foudre et le sceptre, symbole de puissance et de la foudre divine, qu’il peut exercer sur les mortels.

 

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L’ensemble comprend quatre statues de Mercure.  Le dieu Mercure symbolisant  le dieu protecteur du commerce, des marchands et… des voleurs (!), mais aussi de la fortune, du voyage et qui est assimilé à Hermès chez les grecs, le messager des dieux, d’où sa représentation avec des ailes aux talons et coiffé d’un béret ailé (le pétase). Dans le groupe des quatre Mercure, deux sont de valeur exceptionnelle et les deux autres sont plus conventionnels. Ainsi il est clair que ce dieu du commerce, de la bonne fortune, était muni de sa bourse bien rempli ainsi que du caducée. Mercure est une divinité très apprécié dans le pays éduen, territoire dont Matisco faisait partie, et dont Autun (Augustodunum) était le chef lieu de cité

 

 

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Le Genius étant un dieu mineur, un lare familiaris. Ce dernier qualificatif évoque un commensal bienveillant. Evocateur d’un ancêtre commun à toute la famille. Il est le gardien du foyer et de toute la famille. Le jeune homme  à la couronne tourelée, porte des bottines et il est  vêtu d’un manteau couvrant le bras gauche.

 

Si les représentations masculines réunies dans le trésor ne sortent pas de la gamme habituelle des divinités retrouvées en Gaule, la situation se présente de façon différente pour ce qui concerne les déesses.

 

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La déesse de la lune  appelée, chez les grecs, Séléné. Diane (Artémis chez les grecs) en réunit aussi les archétypes : « chasse, femme et lune ». La figurine de  Luna, haute de  7,7  cm, étant placée sur un socle avec des incrustations dorées. Elle a  un long chiton (manteau) orné de deux bandes verticales dorées. Elle est comme les autres statuettes, en argent.

 

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La tutela panthée (cf. objet du mois en décembre) est le chef d’œuvre de la collection et hormis sa complexité, on admire aussi  la beauté rare de son  style. Rappelons que la divinité est ceinte d’une couronne en forme de muraille ce qui tend à la placer comme protectrice de la ville. Elle est investie du pouvoir des dieux dont elle porte les bustes sur un croissant de lune : Saturne, Sol, Luna, Mars, Mercure, Jupiter et Vénus (Dieux du panthéon, planètes et jours de la semaine). Les Dioscures, Castor et Pollux, soutiennent les ailes qui portent le croissant de lune. La déesse tient dans sa main droite une patère (récipient destiné aux offrandes). De son bras gauche, elle soutient des effigies de Diane et Apollon, tenant chacun une corne d’abondance. La multiplicité des représentations exprime toute la charge symbolique de cette représentation. Autant d’éléments qui lui confèrent une puissance protectrice et qui donnent des gages de prospérité.

  

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Le dernier objet qui nous est parvenu est un plat en argent : une patère. Celle-ci étant quant à elle, une pièce de vaisselle ronde (genre de poêle), servant d’apport rituel lors de  festivités votives (pour  remercier les dieux de leurs générosités lors, par exemple, de victoires) ou lors d’un banquet, pour s’assurer la bienveillance des augures, lors d‘une quelconque entreprise ou création d’un commerce. Trop fragile, cette patère n’a pas été reproduite pour le musée des Ursulines de Mâcon.

Des copies des statuettes sont présentées au musée des Ursulines de Mâcon, quant aux originaux, ils se trouvent au british museum de Londres.

 

Bibliographie

Barthèlemy 2007b : BARTHELEMY (D.). - Fouilles de la Maison médicale du Clos de la Moussière, cours Moreau à Mâcon, 1991, in Baratte F. dir, Béal J.C. dir., Joly M. dir., Autour du trésor de Mâcon, luxe et quotidien en Gaule romaine, actes du colloque de janvier 2005, Institut de Recherches du Val de Saône Mâconnais, Mâcon, 2007, 246 p.

Painter 1989 : PAINTER (K.). – Le trésor de Mâcon dans Trésors d’orfèvrerie gallo-romains, sous la direction de François Barate, catalogue d’exposition,1989, pp. 184-196.

 

 

 


Habitat rural en Mâconnais - par daniel le 27/04/2014 @ 17:41

 

Habitat rural en Val de Saône et Mâconnais

Un exemple à Sancé

Pour une approche archéologique

 

- Avec nos remerciements à Philippe Gonod de l'Institut de Recherche du Val de Saône Mâconnais -

 

Le constat que l’on peut faire est que les études menées sur l'habitat traditionnel en Mâconnais correspondent à un état des lieux de l’existant. Nous avons ainsi à disposition des typologies détaillées, mais celles-ci ne prennent pas  en compte la dimension chronologique de la problématique de l’habitat et les phénomènes d’évolution.

La distinction se fait entre les constructions à cour fermée du val de Saône dîtes courts et les habitats à galerie ou aître du secteur des collines. Ces dernières correspondent à un habitat agricole tourné vers la viticulture. Le pressoir et la cave étant des éléments constitutifs essentiels. Nous en avons un exemple pour la fin du XVIIIe s. avec le terrier de Chasselas.

 

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Extrait du terrier de la commune de Chasselas, 71 (1784). Exemple d’un habitat en Mâconnaos, secteur des collines. Sont mentionnés le pressoir, la cave, le four et la maison ;à l’arrière nous notons la cour et fenil, puis un jardin et une chenevrière (doc ADSL 71).

 

L’exploitation agricole du val de Saône est davantage tournée vers l’élevage et la production céréalière avec une grange et une étable comme principaux éléments du bâti, à coté de la maison comme le montre en 1736, le cadastre de Grièges, commune de l’Ain, en rive gauche de la Saône.

 

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Extrait du terrier de la commune de Grièges, 01 (1736). Exemple d’un habitat en val de Saône. Sont mentionnés, à droite la maison et la chambre, et à gauche, séparées par un porche, la grange et la buge (étable). Mairie de Grièges (cliché D. Barthèlemy).

 

Si les constructions de la plaine de Saône utilisent souvent le pisé, les bâtiments de la côte sont en pierres. Le point commun étant le toit plat à tuiles creuse (ou tuiles canal, ou romanes, ou tige de botte), affichant ainsi un réel caractère méridional, et se distinguant des toits pentus, ou aigus, qui se généralisent au nord de Tournus.

 

Ce constat étant fait, la chronologie de la mise en place de ces modèles reste indéterminée. Gabriel Jeanton jette hardiment un pont entre les ensembles à cour fermée de la plaine de Saône et les établissements agricoles mérovingiens et carolingiens. Ces regroupements d’habitats dénommés parfois quart (pour quartier) ou meix (dérivé de mans) sont pour lui les héritiers directs d’une tradition architecturale plus que millénaire. Cette vision fixiste ne s’appuie en tout cas pas sur des observations archéologiques.

 

De même l’habitat vigneron des villages de la côte n’est certes pas là de toute éternité. La maison à galerie, emblématique de l’architecture rurale mâconnaise est à n’en pas douter le fruit d’une culture associant des pratiques architecturales et un type de production agricole, les deux ayant par nature, connu des évolutions au cours du temps.

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Maison mâconnaise à galerie, Bussières (71). Dessin Michel Bouillot.

 

 

Les données archéologiques sont fondamentales, quand elles peuvent être recueillies, pour saisir ces phénomènes d’évolution que nous ne pouvons actuellement que raisonnablement supposer. En 2011 et 2013, deux diagnostics de l'Inrap, réalisés sur la commune de Sancé, au nord de Mâcon, ont permis d'esquisser ce que pourrait être cette problématique de l'étude l'évolution de l'habitat rural. Ces deux opérations conduites par Pierre Quenton sur le projet de la ZAC centre bourg, ont amenés la mise au jour de deux bâtiments datés fin XVe siècle / XVIe siècle.

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Le site du centre bourg à Sancé (Cliché DB)

 

L'approche de ces constructions n'a été que partielle mais il est apparu que les bâtiments avaient été édifiés sur des fondations de pierre et qu'ils avaient une toiture de tuiles canal. Ces deux observations nous indiquent donc que l'usage de la pierre pour l'habitat rural est clairement attesté à la fin du Moyen Äge, tout comme celui de la tuile, ce qui est reconnu à Mâcon. La fouille globale de ces demeures aurait probablement permis d'apporter d'autres données notamment sur la destination possible de ces habitats. Ainsi, un gros bloc calcaire retrouvé sur le sol d'une pièce du bâtiment identifié en 2011, aurait pu servir d'appui pour l'installation d'un pressoir.

 

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2011, dégagement de l'intérieur d'une pièce. Sous un niveau de démolition riche en tuiles, apparition d'un bloc taillé en réemploi, support de pressoir ? (Cliché DB)

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2013, découverte d'un second bâtiment (Cliché DB).

 

Ces exemples nous permettent d'esquisser un champ de recherche tout à fait intéressant qui pourrait apporter des données inédites pour enrichir notre connaissance du patrimoine architectural de notre territoire.

 

Eléments de Bibliographie

 

L’habitat en Mâconnais, val de Saône et collines, a été étudié et décrit par divers auteurs, dont :

 

Gabriel Jeanton, Le Mâconnais traditionnaliste et populaire, Imp. Protat, Mâcon, 1920, 4 tomes.

 

Richard Bucaille, Laurent Lévi-Strauss, Bourgogne, L’architecture rurale française, corpus des genres des types et des variantes, Musée national des arts et des traditions populaires, Berger-Levrault éditeur, 1980, 325 p.

 

 

 


Préhistoire drôle ! - par daniel le 29/01/2014 @ 21:56

 

Préhistoire drôle ! (encore)

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