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Eté 2018, fouilles rue Gambetta - par daniel le 18/09/2018 @ 09:08 Eté 2018, fouilles rue Gambetta La nécropole antique au fil de la tranchée Une opération archéologique menée par l'Institut National de Recherches Archéologiques (Inrap) Clichés C. Capdeville, Carole Fossurier et D. Barthèlemy (Inrap)
En juillet et août de cette année 2018, la mise en place d'un réseau de chauffage urbain, rue Gambetta à Mâcon, a été l'occasion de nouvelles découvertes concernant la nécropole antique. Une parfaite collaboration avec ENGIE, en charge du chauffage urbain sur la ville, a permis de réaliser cette opération de la façon la plus efficace malgré des conditions d'intervention délicates.
Après l'enlèvement des couches supérieures dont l'enrobé et le niveau d'anciens pavés, les archéologies sont attentifs et tentent d'identifier le moindre indice pouvant révéler la pr"sence de vestiges archéologiques.
En haut de la rue, des premiers niveaux sont repérés et font l'objet d'un relevé photographique.
Dans une tranchée étroite les précautions liées à la sécurité sont drastiques. Au-dessous de 1,3 m il faut travailler avec des blindages qui empêchent les possibles effondrements. Le nettoyage des coupes pour observer les couches de terrain, la stratigraphie, est une étape incontournable pour les chercheurs.
Au pied de la coupe un squelette humain est mis au jour. Le défunt est allongé sur le dos. Cette découverte confirme que la rue Gambetta se place au coeur de la nécropole gallo-romaine de Mâcon.
Après un dégagement rapide, car l'enjeu est de ne pas interrompre trop longtemps le chantier, l'équipe des archéologue s'organise pour relever le maximum de données pour pouvoir ensuite interpréter au mieux cette sépulture. Les observations de l'anthropologie Carole Fossurier, permettent déjà de dire que l'individu retrouvé a été inhumé dans un contenant en bois, probablement un cercueil. Ce dernier n'a pas résisté au temps.
Les vestiges découverts font l'objet d'un enregistrement topographique. Ils pourront être précisément replacés sur un plan.
Une nouvelle inhumation a été retrouvée. Une fois le squelette dégagé l'anthropologue se remet patiemment au travail.
Le creusement de la tranchée se poursuit et...
... Et voici qu'apparait le couvercle d'un sarcophage ! La plus belle et spectaculaire trouvaille de ce chantier d'archéologie préventive. La présence de ce tombeau de pierre n'est pas à proprement parler une surprise puisque en 2011 dans ce même secteur six sarcophages avaient été repérés dont quatre furent fouillés.
Le calcaire fin et blanc dans lequel est taillé ce sarcophage permet de situer son lieu d'extraction aux carrières de La Lie à La Roche Vineuse.
Les archéologies bénéficient d'une certaine chance puisque le sarcophage est positionné dans l'axe de la tranchée ce qui va faciliter son extraction. Cette phase de prélèvement demeure cependant extrêmement délicate d'autant que le tombeau s'avère brisé en deux. Cette cassure demande encore plus de précautions. L'implication des membres de l'équipe de terrassement qui prennent en main l'opération va assurer sa pleine réussite.
Avec un soin tout particulier la pelle mécanique dégage la cuve du sarcophage.s
Il faut guider le conducteur de pelle qui ne peut pas tout voir depuis sa cabine.
Vérifications avant le relevage.
Une partie du sarcophage est arrimée, dernière concertation...
Prêt !
Archéologues et équipe de terrassement retiennent leur souffle...
L'opération sera un succès devant un large public attiré par l'évènement.
Le sarcophage est stocké pour le moment dans un dépôt municipal grâce à la collaboration des services de la ville de Mâcon et en particulier le musée des Ursulines. Il fera l'objet d'une fouille très prochainement. A n'en pas douter ce remarquable témoin des pratiques funéraires antiques prendra place un jour en bonne place au sein des collections du musée.
Dans la suite du terrassement, une nouvelle sépulture est découverte.
Il faut sortir les petits outils ! Alban Tremblay, stagiaire de l'Université Lyon 2, dégage minutieusement les ossements du squelette.
Ces inhumations livreront probablement d'autres informations après étude. Des datations au carbone 14 permettront de caler chronologiquement ces tombes.
Nouvelle surprise, une incinération. L'urne en céramique apparait dans la coupe. Il va falloir l'enregistrer puis la prélever. Sa fouille sera réalisée dans un second temps. Ce type de tombe se rattache aux pratiques funéraires des Ier et IIe siècles de notre ère.
L'ensemble de la terre contenue dans la fosse où l'urne est déposée est recueillie pour être tamisée et étudiée finement à la recherche de charbons et autres restes. De telles analyses viennent éclairer les pratiques funéraires de nos ancêtres gallo-romains.
Le chantier archéologique s'achève. La fouille n'est que la première partie du travail. Ecrire l'Histoire demande encore de nombreuses heures de recherches en laboratoire. Mais les résultats déjà obtenus sont prometteurs...
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